Compte-rendu de la réunion du groupe maternelle du 15 avril 2011

Publié le par groupematernelle

 

Questions diverses :

  • La rentrée échelonnée

Les enfants peuvent-ils faire leur première rentrée quand les parents le souhaitent ?

Il semblerait que les mairies fonctionnent différemment. Pour certaines, l’inscription n’est possible qu’en début d’année, pour d’autres, elle est possible tout au long de l’année.

Il y a obligation scolaire pour l’enfant dès lors qu’il est inscrit à l’école.

 

  • la propreté (faire ses besoins dans les toilettes)

Il semblerait qu’il ne soit pas inscrit dans les circulaires qu’il faille qu’un enfant soit propre pour être scolarisé.

La scolarisation de tous est un droit, quelque soit le développement de l’enfant, la maladie ou le handicap.

 

 

Témoignages d’expérimentations menées autour de l’accueil

Travail mené par une collègue autour de l’accueil d’un enfant de grande section (dans une classe de petits/moyens/grands) :

Cet élève de GS était rejeté et stigmatisé par les autres. L’enseignante a donc cherché à modifier cette situation.

Elle a mis en place un travail de groupe concernant des élèves de MS et de GS (mélangés dans le groupe).

C’était intéressant car chacun a apporté à la réflexion. Les GS n’ont pas pris toute la place, car ils n’osent pas dire quand ils pensent ne pas savoir. Les MS proposaient des choses (travail suite à un album sur la vue).

Se vivre comme apportant dans un groupe est un élément essentiel du développement d’une bonne estime de soi et du sentiment d’appartenance à un groupe. Par ailleurs, être apportant fait changer le regard de l’autre sur soi, en positif.

La mise en commun des résultats a été par contre difficile, les enfants n’ayant pas l’habitude de ce type de fonctionnement. Ils sont d’ailleurs plutôt attentistes et il était intéressant de les amener à se mobiliser.

Cela a eu un impact positif sur la place de l’enfant de GS qui était stigmatisé. Depuis ce travail en groupe, les autres élèves le prennent davantage en considération.

L’enseignante s’est rendue compte que lorsqu’elle travaille avec le groupe de GS, les enfants se connaissent et chacun reste à une place définie (il y a celui qui parle par exemple ; il y a ceux qui laissent faire les autres). Les rôles sont figés lorsque les enfants se connaissent. Ce schéma de fonctionnement a été bousculé par la mixité GS/MS.

Le travail de ce groupe a porté sur différents points de vue à partir de photos, qu’ils avaient prises. Les élèves ont aimé communiquer leur travail aux autres. Ils ont bien verbalisé.

Le langage est venu facilement car il venait après un vécu riche qui faisait sens pour eux : ils avaient eu un grand plaisir à manipuler des appareils photos, ils étaient fiers et se sentaient grands.

 

Petit groupe de 10/12 élèves.

Briques en carton. Activité libre. Puis, objectif à atteindre (faire le mur le plus haut possible).

Coopération plus développée entre les filles, les garçons coopèrent moins.

En atelier cartons, les garçons sont plus sur du mouvement et se mesurer à l’autre, alors que les filles davantage dans des jeux de mutualisation.

Les groupes très sexués, les filles veulent être avec les filles et les garçons avec les garçons.

Il existe un conditionnement culturel qui intervient très tôt.

Exemple d’une expérience menée : on confie des bébés à des couples en mentant sur le sexe des enfants, les adultes ajustent leur voix en fonction du sexe présumé de l’enfant. La voix est plus douce pour les filles et plus tonique pour les garçons.

 

Questionnement autour des jeux de pistolet.

De suite, ça vient dans l’action, ils ne sont plus dans le faire-semblant.

Jouer à la guerre, ça dégénère.

Sens de la pulsion, sens de la transformation des pulsions : la pulsion est transformée en quelque chose de socialement acceptable (le jeu). Si on interdit la transformation de la pulsion, elle sort sous forme de passage à l’acte (violence).

L’éducation c’est la transformation des pulsions.

Si les pulsions ne sont pas transformées, on court le risque de la cocotte-minute (retenir jusqu’au moment où cela explose), le risque du passage à l’acte permanent (la pulsion sort tout le temps), le risque de l’inhibition (tout retenir pour éviter la montée des émotions, y compris retenir le corps, la pensée…).

 

Travail en groupe

Difficulté entre ce que l’on sait et ce que l’on peut faire… il y a des moments où on n’est pas ajusté parce qu’il y a le grand groupe.

Bien de se retrouver avec un petit groupe.

Jeux avec les ombres, les ombres qui se battaient (épées).

Une enseignante s’est aperçue qu’elle ne travaillait pas assez avec le petit groupe, qu’elle avait plutôt une organisation en grand groupe. Le petit groupe permet aussi de donner un autre statut à l’ATSEM.

Même pour les enfants, difficile de supporter un grand groupe. Dans le petit groupe, interactions plus faciles, plus sécurisées et adulte plus disponible.

 

Le jeu

Lien vers le jeu des trois figures.

http://www.yapaka.be/professionnels/page/formation-au-jeu-des-trois-figures-en-classes-maternelles

Accent sur les interactions. Chacun joue tous les rôles : l’agresseur, l’agressé, le sauveur/médiateur… puis parole sur les ressentis. Préparer les mots avant pour dire « aie, j’ai peur, au secours ». Il faut qu’il y ait suffisamment de langage.

En atelier cartons, certains enfants ne savaient pas appeler à l’aide, dire non, dire qu’ils n’aiment pas… en leur donnant les mots, ils arrivent à identifier et dire ce qui ne va pas, et faire que l’autre entende en face.

C’est le cadre qui rassure.

 

Les enfants n’ont pas la notion du groupe.

Gros travail à faire pour qu’ils se sentent appartenir à un groupe, et qu’ils prennent en compte le groupe. Très dur pour des PS.

 

Jeu de lutte : cadres, règles… les plus violents ont du mal à s’en saisir. Des enfants qui sont en panique, qui n’arrivent pas à lutter, deviennent tous mous… L’intérêt du jeu de rôle : on ne se touche pas, donc on est protégé du contact physique.

 

Problème du moi-peau, de la limite dedans/dehors. Le contact physique est difficile car où commence l’autre et ou s’arrête soi ? + vécu comme une intrusion ce qui provoque sidération ou défense.

 

Le jeu de rôle permet à chacun de changer de place.

Basé sur le volontariat, s’ils ne veulent pas le faire, ils regardent.

 

Attention, le jeu apporte de vraies émotions. Ce n’est pas anodin. Le jeu est essentiel pour trouver sa place dans le groupe, pour développer la pensée, pour s’affirmer tout en acceptant l’autre.

On passe beaucoup de temps à valoriser l’école maternelle aux yeux des parents qui trouvent que le jeu n’est pas important.

Le jeu c’est sérieux, donc une maîtresse ne le fait pas en temps d’accueil. Certains enfants arrivent à la fin du temps d’accueil, ils n’ont que 5mn de jeu alors que d’autres en ont 20mn.

Différence entre jeu libre et jeux éducatifs. Elle le fait après la récré du matin.

Certains enfants ne vont jamais aux coins jeux et ne veulent faire que des activités scolaires et ne jouent jamais.

Important d’avoir le droit de jouer seul.

 

Carnet de bord, tableau à double entrée, pour qu’ils passent partout dans les coins jeux.

Les démarches utilisées sont différentes. Certaines enseignantes au contraire laissent libre le temps car certains vont passer trois semaines sur le même jeu parce qu’ils ont quelque chose à y faire.

Certains enfants, si on les laisse libre de choisir, ne vont que sur ce qu’ils savent déjà faire.

Ces enfants viennent là où est la maîtresse, donc c’est la maîtresse qui bouge, ou qui encourage à venir sur un coin jeu.

 

L’accueil des parents

Mise en place d’une matinée jeux PS/MS : jeux de société amenés par les parents. Sur une matinée, animée par les parents de la classe. Deux futures élèves étaient là. Ca c’est très bien passé. Objectif : créer un lien avec les parents car ils se tenaient très à l’écart.

Parents contents de l’avoir fait. Des parents qui travaillent se sont organisés pour être là (prévenus suffisamment à l’avance). Une autre matinée sera proposée en fin d’année.

Temps d’échanges avec les parents, ça a créé du lien. Exemple d’une maman d’un petit enfant autiste.

Petit livret qui explique comment fonctionne l’école (car implicite) : CLAE, cantine, école… ce qui relève de l’école, de la mairie… + plan de l’école + trombinoscope des adultes de l’école. Petit livret pour les nouveaux arrivants.

En juin, accueillir les matins sur 1h30 les petits à venir. Pareil pour les GS car changement de locaux.

Se rendre disponible le soir pour visiter les locaux, en fin d’année, pour les parents.

La maternelle est vraiment un lieu qui accueille. Les enfants autistes par exemple, souvent ne fréquenteront que l’école ordinaire maternelle…

On s’adresse plus à l’enfant/élève qu’à l’élève uniquement.

On voit les parents qui viennent chercher les enfants. En élémentaire, il y a plus de méfiance des enseignants envers les parents. Moins de pression en maternelle qu’en élémentaire, ça peut rendre les enseignants plus disponibles.

Soit on se sent co-acteur de l’éducation des enfants, soit on ne se considère que comme enseignant. En élémentaire, le travail se situe plutôt vers l’instruction, alors qu’en maternelle on est aussi sur le versant éducatif.

Importance de trouver un temps pour rencontrer les parents. Ca serait intéressant que ce soit sur un temps institutionnel, parce que sur le temps personnel ça devient facultatif.

Difficile pour certains parents de demander un RV. Sur une quinzaine de jours, grille sur la porte, les parents s’inscrivent dans les cases, à mi-année. On voit beaucoup plus de parents. Ils apprécient ce temps où on fait le point sur l’enfant. On commence à partir du ressenti des parents, comment ils perçoivent leur enfant dans son évolution. L’inscription dans la grille permet de limiter le temps d’échange. Puis l’enseignant précise qu’il est disponible et que les parents peuvent revenir le voir.

Ne pas hésiter à proposer des rencontres aux parents que l’on voudrait voir : le premier contact ne se fait pas par écrit, mais dans la relation directe.

Dommage de ne voir les parents que quand il y a un problème… ça donne une coloration négative à la relation parents/école. Et seuls les parents qui ont eu un vécu positif à l’école viennent spontanément, or c’est avec les autres qu’on a besoin de travailler.

Dans une école, la moitié des parents ne travaillent pas. La maîtresse communique beaucoup avec les parents mais sans vraiment échanger, car c’est toujours entre deux portes, quelques mots prononcés mais ça reste superficiel. Or on ne prend pas le temps d’échanger en profondeur. L’entre-deux portes, il y a du monde autour, donc c’est forcément superficiel. On est alors dans l’illusion d’avoir communiqué.

Intéressant d’institutionnaliser des rencontres avec les parents, après un laps de temps.

Pourquoi pas fin d’année pour les GS, Noël pour les PS.

Vécu défensif de la part de certaines maîtresses quand les parents demandent à les rencontrer.

Difficulté face aux parents qui veulent des clés. L’idée c’est de les rassurer, leur dire qu’ils ont raison de se poser ces questions là et de les encourager à chercher des solutions.

Certains parents demandent à l’école de prendre en charge les problèmes de leur enfant, surtout quand le problème apparait avec la fréquentation à l’école (encoprésie par exemple).

Attention à ne pas confondre la situation scolaire et la personne de l’enseignant. Sinon, on n’entend pas ce qui ne va pas… les problèmes sont liés à la situation scolaire. Si on décode ce qui pose problème, on ne se sent pas agressé.

Problème de plainte de parents à propos d’enfants mordeurs, d’enfants qui se font mal, d’enfants qui disent des gros mots… réactions excessives des parents. Il ne faut pas oublier que les parents arrivent avec leurs représentations sur l’école, lieu de danger (cf compte-rendu précédent). Ces enfants ancrent les angoisses parentales dans la réalité.

Comment accueillir pour que ce genre de situations ne se produise pas ? Il faut développer un contact individuel avec les parents. Pouvoir réfléchir aussi au sens de ces comportements, avec le RASED.

Problème d’une enfant non scolarisée car les parents sont contre la collectivité. Quelle prévention ?

Problème des parents individualistes.

Par exemple, quand il y a des sorties, chaque adulte peut amener une partie du pique-nique pour les adultes…

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